Ouganda - Écouter, évaluer et réorienter, tels ont été les trois piliers de mon premier voyage de suivi.
Ma visite de terrain en Ouganda a été riche en enseignements. Plusieurs aspects de la stratégie d’intervention et de l’élaboration des projets doivent être revus.
Nous continuerons à soutenir des demandes des groupements de femmes des villages dans trois domaines d’intervention : éducation, eau et biogaz. Dans un premier temps, nous évaluerons précisément les besoins en matière d’éducation et d’accès à l’eau ainsi que l’intérêt pour le biogaz afin d’avoir une feuille de route avec un objectif à long terme. Une commune pour la problématique de l’eau et un sous-district pour l’éducation seront définis. Enfin, les projets seront sélectionnés où l’intervention est prioritaire, sur la base de statistiques et de plans de développement locaux.
La pertinence et les opportunités des trois thèmes ne font pas de doute. Les infrastructures scolaires sont dans un piteux état et l’accès à l’eau est un réel problème. Les premiers ménages bénéficiaires d’installations de biogaz sont fiers de leur façon moderne de cuisiner et ont réduit leur consommation de bois. Cela devrait créer de l’intérêt dans les villages avoisinants.
Le cas des puits communautaires est édifiant. Ils ne résolvent que partiellement le problème de l’accès à l’eau potable. Souvent, ils se trouvent directement à côté de la source d’eau existante. Les villageois doivent donc parcourir la même distance pour s’y approvisionner. Une adduction d’eau avec des bornes-fontaines pour l’ensemble du village pourrait amener des résultats plus intéressants.
Définir un problème dans sa globalité demande un travail d’analyse conséquent à notre équipe de coordination en charge de l’élaboration des projets. Elle doit en outre faire preuve de plus de flexibilité quant aux moyens mis en œuvre.
Ce voyage m’a permis de me rendre compte non seulement des besoins mais également du défi que représente cette nouvelle stratégie. Or, j’ai rencontré une équipe de coordination compétente et réceptive. C’est elle la véritable force de terrain de Nouvelle Planète.
Roman Twerenbold