Il est parfois instructif de se voir dans les yeux des autres, même si leur regard n’est pas flatteur. Par exemple, les indigènes d’Amazonie ont tendance à voir les Occidentaux comme des extracteurs insatiables de matière, avides d’or, de pétrole, de bois ou de minerais. Et ce qui rend les Amazoniens perplexes, c’est que plus nous avons de richesses, plus nous en voulons. De leur point de vue, nous sommes obsédés par l’accumulation d’argent, d’objets et de technologie. Les Indiens Piro de l’Amazonie péruvienne appellent les Blancs « les possesseurs d’objets ». Tandis que les Yanomami de l’Amazonie brésilienne les appellent « le peuple de la marchandise ».Selon le chaman yanomami Davi Kopenawa : « Les Blancs sont d’autres gens que nous. Ils possèdent maintenant un très grand nombre de machines et d’usines.
Nos actions en Amazonie, auprès des populations indigènes, vont aussi dans ce sens. Au Pérou, 15,4 millions d’hectares sont titularisés au nom des peuples indigènes.
Cela représente près de 20 % de la surface de l’Amazonie péruvienne (qui représente elle-même 13 % de la grande forêt amazonienne). Un tiers de ces terres ont été démarquées et protégées grâce aux projets de Nouvelle Planète, ce qui représente 520 millions de tonnes de carbone séquestrés, une surface plus grande que la Suisse.
Dans nos pays d’intervention en Afrique, nous privilégions l’utilisation de l’énergie solaire photovoltaïque pour l’éclairage ou l’alimentation des pompes à eau. Au Vietnam, la promotion du biogaz a permis d’économiser du bois et de séquestrer du carbone. Et à Madagascar, les reboisements se multiplient sur les collines défrichées. Les articles parlant des projets réalisés en Inde, en Guinée ou au Sénégal, que vous pourrez découvrir aux pages suivantes, illustrent nos efforts en ce sens et les bons résultats obtenus jusqu’ici, grâce à vous. Merci de votre soutien.
Philippe Randin